La mangouste

La biodiversité est une richesse que nous nous devons de protéger.

 

Un petit museau pointu, une longue queue et de courtes pattes, herpestes edwardsi est une boule de poile de moins d’un kilo à la bouille agréable qui présente bien. Mais il ne faut pas s’y fier car sa beauté n’a d’égal son solide appétit.

Elle fut introduite en Martinique au 18ème siècle par des planteurs afin de combattre les rats et les serpents foisonnant dans les plantations de canne à sucre. Ils fondèrent leur décision sur la réputation dont bénéficiait l’espèce dans les régions d’Inde où elle était déjà réputée pour son aptitude à chasser ces deux espèces considérées comme nuisibles.

Elle s’adapta si bien que leur nombre augmenta rapidement premièrement du fait de leur durée de vie (7 à 12 ans), deuxièmement le nombre de petits par portée (1 à 5) et en dernier lieu par l’absence de prédateurs naturels pour les réguler.

Mangouste

Poussée par son instinct de chasseur, elle se mit à s’intéresser à la faune dans sa totalité. Des proies variées faciles à attraper, domestiques (les poules par exemple) et endémiques de l’île comme les iguanes, certains oiseaux ou des mammifères comme l’agouti .

Mangouste

Le constat par les autorités du désastre qu’elle occasionnait, fit de l’introduction de la mangouste un véritable échec. Des campagnes d’éradication furent alors mises en place. Pour chaque bête tuée une récompense était offerte.

Certains spécimens avec le temps finirent dans des arènes où ils devaient montrer leur habileté à tuer des serpents mis en pleur présence.

Aujourd’hui encore elle est considéré comme une espèce à éliminer de ce milieu naturel qui n’est pas le sien. Sans prédateurs pour contrôler le nombre elle ne peut que proliférer. De plus, de nos jours ce n’est plus un objet de préoccupation de première importance comme elle l’était à l’époque. Sa discrétion naturelle ne peut que lui être favorable dans ces circonstances.

Nous sommes confronté à l’exemple même des effets dévastateurs de l’introduction d’une espèce par l’homme dans un milieu qui n’est pas faite pour elle. Qu’elle soit animale ou végétale une espèce a besoin d’un régulateur. Ôter ce dernier et la prolifération devient un problème.